Lues, récitées, jouées, déclamées… en somme, depuis des siècles, tous les enfants y passent ! Les fables de La Fontaine sont désormais devenues un classique incontournable ! Que cela soit à l’école ou pour leur propre plaisir, nos p’tits loups ont forcément déjà entendu parler de cet écrivain de renom et de ses célèbres historiettes. En effet, qui ne connait pas par cœur La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard ou encore La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, que vous pouvez d’ailleurs retrouver sur Whisperies ? Les fables de La Fontaine sont solidement ancrées dans nos lointains souvenirs d’écoliers. Mais comment les enfants d’aujourd’hui les comprennent-ils ? Qui est Jean de La Fontaine pour eux ? Nous avons mené l’enquête pour tenter de répondre à cette interrogation ! Zoom sur une classe de CE1 – CE2 de l’école H. Wallon à Champs sur Marnes…
Qu’est-ce que c’est, une fable ?
Les fables de La Fontaine dans le quotidien des enfants
Les morales de nos p’tits loups
Qu’est-ce que c’est, une fable ?
Une fable est une histoire courte souvent écrite en vers. La plupart du temps, elle utilise des animaux pour parodier les humains et leurs comportements. Sous une apparence humoristique, elle dénonce ainsi leurs défauts et s’achève par une morale destinée à pointer du doigt les injustices. Au XVII ème siècle, si ce genre plait beaucoup grâce à ses dialogues et parfois sa bouffonnerie, il n’est encore qu’un bébé dans la littérature. C’est avec l’auteur – fabuliste Jean de La Fontaine qu’il se déploie progressivement en France. Cet écrivain à la plume acérée manie si subtilement la critique que personne ne peut ouvertement lui reprocher ses écrits ! À travers ses fables, il contourne la censure et raille ainsi les plus grands.
Plusieurs siècles plus tard, alors que cet écrivain et ses innombrables histoires occupent encore les esprits de nos p’tits loups, comment les perçoivent-ils ?
Une fable c’est une histoire avec des animaux pour expliquer quelque chose, donner une leçon.
En somme, à neuf ans, Clara a déjà tout compris. En une simple phrase, elle a résumé les écrits de Jean de La Fontaine et leurs intérêts !
Les fables de La Fontaine dans le quotidien des enfants
C’est le plus souvent à l’école que nos loulous découvrent pour la première fois avec émerveillement les fables de La Fontaine. Pourtant, ces courtes histoires franchissent aisément le seuil de la classe. Les parents, ravis d’entendre ces mots appris par cœur il y a de longues années, les récitent à l’unisson de leurs bambins. Ils sourient avec nostalgie lorsque leurs marmots s’écrient, désolés « pauvre grenouille ! » ou encore « oh non, il a perdu son fromage ! ». Et oui, nos petits diables savent aussi faire preuve d’empathie !
Quand j’ai lu Le Corbeau et le Renard ça m’a rappelé un jeu. Avant, des fois, je jouais à cache-cache avec mes grands frères. Ils me faisaient croire que c’était l’heure de manger alors que non. Du coup je sortais de ma cachette, ils me trouvaient, et je perdais tout le temps. Ils faisaient ça à chaque fois, et la seule fois où c’était vrai, je ne les ai pas du tout cru. Donc je ne suis pas sortie de ma cachette.
Julie de l’école H. Wallon, quant à elle, après avoir découvert Le Rat de ville et le Rat des champs –
que vous pouvez aussi découvrir sur Whisperies – nous donne un bel exemple pour nous prouver qu’elle a tout compris :
Fit du plaisir que la crainte peut corrompre ». Cette phrase, c’est « par exemple quand on est à un parc d’accrobranche et qu’il y a des chenilles toutes poilues.
Ces associations ne sont peut-être pas toujours criantes de justesse, mais elles sont néanmoins souvent terriblement mignonnes !
Les morales de nos p’tits loups
Si les Fables de La Fontaine sont fréquemment apprises par nos diablotins, c’est aussi beaucoup pour les morales qu’elles prodiguent. Là encore, nous nous sommes régalés des retours que les élèves de l’école H. Wallon nous ont faits. Parfois très pertinentes, d’autres fois un peu décalées, mais toujours drôlement adorables, les répliques de nos bambins nous font parfois cogiter !
Il faut être content de ce que l’on a.
Nous annonce tout simplement Clara du haut de ses neuf ans, après avoir lu La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Quant à Léna, du même âge, grâce à la fable Le Corbeau et le Renard, elle nous déclare solennellement
On s’en fiche de ce que les gens pensent de nous.
Pour la fable du Lièvre et de la Tortue, Nassim, Pathusa ou Tao s’expriment tour à tour :
-Le plus rapide ne gagne pas toujours même si son adversaire porte quelque chose de lourd.
-Il ne faut jamais penser qu’on est plus fort que les autres.
-J’ai compris qu’il ne faut jamais sous-estimer son adversaire.
Enfin, pour Le Rat de ville et le Rat des champs, c’est à Inès de se prononcer :
La crainte peut nous empêcher de faire ce qu’on veut.
Il y en a dans leur petite tête ! En voyant nos bouts de chou hauts comme trois pommes nous expliquer ces morales avec assurance, on se rend compte que, décidément, elles sont toujours aussi justes aujourd’hui ! Trop fort, Jean de La Fontaine…
Cet article vous a rappelé des souvenirs ? Et vous, quelle était votre fable préférée ? Je vous laisse, je suis sûre qu’il vous tarde de replonger votre nez au milieu des vers et des morales ! À la semaine prochaine !