Cet article s’adresse aux plus sportifs des auteurs, ceux qui à la force de leur crayon ou clavier n’ont pas peur de gravir les montagnes et sortir des sentiers battus. On vous rassure tout de suite, pas de parcours pédestre à l’horizon mais un vrai exercice de style vous attend avec le conte de randonnée.
La star des tous petits, c’est bien lui ! Dès 3 ans, le système répétitif de ces contes rassurent et donnent l’impression aux lecteurs ou non-lecteurs attentifs qu’ils savent ce qu’il va se passer. « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas… » vous connaissez surement cette rengaine :) Un conte qui devient parfois une chanson ou un jeu pour le plus grands bonheur des petits et des grands enfants. Alors, quel est le mystère de la clé pour créer votre propre conte de randonnée ?
Vous avez le choix, il y en a pour tous les goûts ! Un conte de randonnée peut être basé sur le fait de lister des choses ou des événements et ensuite vous vous amusez à en ajouter ou à en retirer. Suivez le guide !
Les différentes structures de conte de randonnée:
- Enumération:
La forme la plus simple, très linéaire. C’est le principe de la liste : S’ajoute à chaque épisode dans ce type de conte un élément différent (personnage, vêtement, partie du corps…): a puis b puis c … Par exemple les jours de la semaine, « promenons nous dans les bois », « toujours rien ?» - Elimination:
Un groupe qui perd ses membres un à un. - Remplacement:
a qui laisse la place à b qui laisse la place à c etc: « plouf », « l’ogre, le loup, la petite fille et le gâteau », « c’est pas ma faute » (enchainement causalité), « la mouche qui pète » (relation cause à effet) - Accumulation:
Dans ce conte, c’est le principe de la liste qui prime aussi avec l’ajout d’un nouvel élément mais avec une récapitulation de l’ensemble. Ex: « la moufle », « le gros navet », a, puis a+b, puis a+b+c…
Accumulation par l’image: l’image accumule tous les éléments sans que le texte ne les reprenne systématiquement. - Emboîtement:
C’est le système des poupées russes. Chaque élément du conte en contient un autre (une chaîne alimentaire). Ex: « la mouche qui volait sans regarder »
Chaque structure peut adopter une forme particulière:
- des aller-retour (accumulation, rupture et retour, symétrie absolue),
- des aller sans retour, (accumulation et rupture)
- des retours sans aller (constat/accumulation vers la cause initiale)
- une organisation circulaire (accumulation qui ramène au premier élément ou passage d’un objet de personnage en personnage ou ou d’un personnage de lieu en lieu…)